La beauté

Une citation assez vraie si l’on considère que les critères de beauté ne sont pas les mêmes pour tout le monde même s’il existe selon les civilisations et les us et coutumes d’un pays, des éléments qui la déterminent plus ou moins et qui peuvent se rejoindre. Car la beauté est une notion finalement des plus abstraites et il est judicieux de s’interroger si l’on aime à être beau pour soi, tel Narcisse ou pour l’image que l’on renvoie aux autres, même si les deux concepts sont étroitement liés. Les canons de la beauté ont évolué depuis l’Antiquité et diffèrent donc selon la région du monde dans laquelle l’on vit. À la cour de Louis XIV, la beauté passe par le maquillage extrême des visages et des corps, et une floraison d’artifices ornementaux. Chez des peuplades africaines, ce sont les hommes qui se maquillent. Ailleurs, d’autres décorent leurs visages d’os et se scarifient. Contrairement à la manière dont elle est définie, la beauté n’est pas universelle, car ses codes ne sont pas partout identiques et les préférences de certains ne correspondent pas toujours à celles des autres.

Corpulence, maigreur, régime, embonpoint, féminité, androgynie, maternité, accessoires, dénuement, sexualité, la beauté est passée par divers stades au gré des siècles et aux quatre coins de la planète. Ce sont le plus souvent les femmes qui se sentent concernées et qui en font aussi les frais, lorsqu’elles ne rentrent pas dans un cadre stéréotypé qui correspond aux normes du moment et de la mode. De Vénus et ses courbes magnifiques à Madame de Pompadour et ses perruques à étages, de la Joconde souriante et paisible, à la démarche chaloupée et moulée de Marylin Monroe, en passant par la brindille Kate Moss, les sourcils fournis de Frida Kahlo, et le maquillage outrancier des Geishas, l’idéal de beauté a fait du chemin partout dans le monde et ne s’arrêtera pas de si tôt !

De nos jours, la beauté est plutôt le symbole d’une bonne santé, d’une certaine harmonie.

Elle est associée au sport, à l’idée de l’esprit sain dans un corps sain, qui plus est, beau à regarder et souvent à exhiber. Quand aux hommes, là où la finesse sied aux femmes, il s’agit plutôt pour eux de faire preuve de vigueur et de caractère afin d’entretenir l’aura de leur toute-puissance. De l’allure aristocrate des siècles passés, à celles des bodybuilders de l’extrême, la différence est lourde de protéines, d’attitudes et de comportements pour aborder la vie ! Mais les hommes d’aujourd’hui se doivent aussi d’être sexy et ne pas hésiter à montrer quelques-uns de leurs plus parfaits attributs y compris leur cerveau que la gent féminine leur souhaite aussi musclé que leurs pectoraux. La beauté passe ainsi par le culte du corps.

La beauté se définit donc aujourd’hui par un sentiment de bien-être, même si les diktats ont la dent dure, et imposent leurs critères. Chacun et chacune doivent être capables de juger son propre seuil de tolérance et d’acceptation des modes pour trouver sa personnalité au sein de la société sans entrer forcément dans le moule. Car après tout un autre facteur déterminant influence l’apparence physique de plus en plus, et fausse des données ancestrales et réductrices : la beauté intérieure sans laquelle la beauté avec un grand B ne s’épanouit guère !