Esclavage dans le monde

Aujourd’hui plusieurs millions de personnes continuent à vivre dans la servitude, subissant parfois de graves sévices. La misère et la détresse humaine poussent ces hommes, ces femmes et ces enfants à se laisser exploiter par des individus, des entreprises ou des armées peu scrupuleuses qui les retiennent par la force et la contrainte.

L’esclavage moderne se pratique dans les travaux des champs, les mines, les plantations, l’esclavage sexuel, l’asservissement domestique, les ateliers de confection, les camps militaires, et sous d’autres formes toutes moins reluisantes les unes que les autres. Les continents où l’esclavage est le plus fréquent pour cause la plupart du temps de dettes, de clandestinité, ou simplement d’appartenance à une minorité, à une couleur de peau, à une couche modeste de la société, sont l’Asie et l’Afrique. Dans ces pays, les négriers modernes font recette sur l’exploitation de plus faibles qu’eux, sur lesquels ils exercent une emprise physique et morale, n’hésitant pas à les maltraiter, de quelque manière que ce soit y compris la plus sordide.

En Europe et dans les pays occidentaux censés donner l’exemple en termes de droits de l’homme, l’esclavage le plus courant se pratique sexuellement, par la prostitution et la mendicité forcée, mais aussi par la domesticité et le travail clandestin. Les travailleurs irréguliers sur le sol européen subissent ainsi des pressions de la part d’« employeurs » qui les exploitent de force les menaçant d’expulsion territoriale et même de mort, en cas de rébellion, séquestrant leur papier d’identité, les empêchant d’agir en êtres libres. Souvent prêts à tout pour trouver l’eldorado ailleurs, ces esclaves modernes prennent des risques inconsidérés, se mettant à la merci d’individus peu recommandables qui leur volent leurs économies, leur intégrité et leur liberté.

Aujourd’hui, malgré l’évolution des mœurs dans les sociétés, des personnes continuent dans le monde à acheter véritablement d’autres personnes, dans le but de les exploiter, même si le phénomène de l’exploitation domestique est très difficile à évaluer parce qu’il se déroule en huit clos, il reste l’un des plus courants en Occident avec la prostitution.

Des associations internationales, nationales et locales tentent d’agir dans les pays concernés, appuyées par l’ONU, et dénonçant toutes les formes d’esclavages des plus courantes au plus dissimulées. Parce ce que ce fléau n’a finalement pas de frontières géographiques, culturelles, d’âge ou de sexe, et que la violation de la dignité humaine est présente aux quatre coins de la planète, la vigilance de ces organismes ne doit jamais faiblir pour lutter contre ce qu’il est tristement commun d’appeler « l’esclavage moderne » et qui n’a rien à envier à a traite négrière qui fut dénoncée par le passé. Un héritage lourd à porter qui n’a pourtant pas aboli définitivement les idées reçues de certains pays et qui se répète, empruntant des chemins détournés, pour arriver au même et inadmissible résultat : l’asservissement d’êtres humains.