Le féminisme

Le féminisme remonte à la Révolution Française même si de tout temps, la révolte des femmes gronda devant les abus masculins et les principes plutôt orientés machistes de nombreuses civilisations.

Depuis l’Antiquité en effet, la place de la femme dans la société laissait percevoir une envie pressante d’émancipation qui mettra des siècles à se réaliser. Platon et bien plus tard Molière s’en firent les porte-parole à leur époque, preuve que certains hommes ont eu de tout temps conscience de leurs revendications.

À l’époque de la Révolution donc, les choses se précisent avec les prémices d’un développement pour les droits égalitaires entre hommes et femmes. Participant activement au mouvement révolutionnaire, quelques-unes d’entre elles se font particulièrement remarquer, Olympe de Gouges notamment, qui publie en 1791 « la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » et Théroigne de Méricourt qui appela les femmes à prendre les armes, et participa à la prise de la Bastille. Le 19e siècle précise les valeurs du féminisme naissant, même si l’établissement du Code civil , en 1804, qui stipule clairement l’incapacité de la femme, anéantit les efforts des années précédentes. La lutte pour le droit des femmes s’organise alors et les courants de pensée comme les romantiques prônent cette émancipation féminine, qui sera encouragée par les révolutions de 1830 et de 1848. C’est à cette période que paraissent les premiers journaux féminins dont le fameux « la Femme libre ». Les revendications des femmes se font de plus en plus intenses, et trouvent des portes-paroles osées, en Flora Tristan, et plus tard en Louise Michel. Au cours de la Troisième République on assiste à la constitution d’organisations féministes très structurées. Ainsi la Société pour l’amélioration du sort des femmes, présidée par Maria Deraismes, voit le jour en 1878 et la Ligue française pour le droit des femmes, d’orientation modérée, est créée en 1882. À partir de 1891, le terme « féminisme » entre définitivement dans le vocabulaire militant, accordant encore plus de crédit au mouvement enfin reconnu. Au fil du temps elles obtiennent le droit de vote, fondamental, et des libertés pour lesquelles leurs sœurs se sont tant battues.

Le changement des idées sera donc progressif et mettra des années à satisfaire les féministes même si dans certains pays l’essentiel reste encore à faire et à négocier avec les hommes qui possèdent encore toute l’autorité.

Les féministes se battent sur l’éducation, la culture, l’économie, la justice, les droits fondamentaux, la dignité humaine, l’avortement, l’égalité dans le travail, et les mœurs mettent des années à s’adapter à des revendications qui paraissent pourtant tout à fait normales et dues, au même titre que celles accordées sans tergiverser aux hommes. Les Occidentales servent d’exemples aux pays sous-développés d’où émergent des revendications basiques pour conserver aux femmes leur intégrité. Ainsi le féminisme n’a pas fini sa longue marche et continue petit à petit à faire tomber des barrières hier encore infranchissables.